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MOBILISATION DES IKASTOLA

Submitted by admin on Ar, 2018/17/04 - 15:36

Le lundi 02 avril, à Sare, les parents d'élèves des ikastola ont fait part de leur inquiétude pour la rentrée 2018. La presse s'est fait l'écho de nos revendications (Goizeder Taberna sur MEDIABASK et Morgan Chari dans le SUD OUEST)

 

MEDIABASK

02-04-2018 (par Goizeder Taberna)

Le manque de moyens pour la rentrée 2018 et le non respect de la convention qui la lie à l’Etat sont autant de raisons avancées par Seaska pour sortir dans la rue dans les semaines à venir.

Plusieurs manifestations sont prévues au Pays Basque Nord. Celle du 4 mai sera le point d’inflexion de la campagne lancée par Seaska. La fédération des écoles en langue basque réclame des moyens à la hauteur de son développement. Le manque de prise en compte des besoins croissants de la part du Ministère de l’Éducation suscite de l’inquiétude parmi les parents des ikastola. Ils réclament un cadre stable qui garantisse leur développement.
"Nous appelons les parents à poser leur vendredi après-midi du 4 mai afin de pouvoir participer à ce rendez-vous", ont lancé les représentants de Seaska lors d'une conférence de presse ce lundi 2 avril à Sare. Un message d’alerte également adressé aux élus locaux et aux responsables des différentes administrations chargées de l’éducation. Entourés de parents d’élèves et des élèves eux-mêmes, ils ont brandi des affichettes sur lesquelles est inscrit le slogan devenu habituel "Kasu ikastolak kexu" (attention, les ikastola en colère, en basque).
Un slogan qui n’aurait pas lieu d’être si l'Education Nationale répondait à l ahausse prévue de 230 élèves supplémentaires dans le premier degré et le second degré par des créations de postes. Pas lieu d’être non plus si la convention triennale signée entre l’OPLB, le ministère et Seaska était respectée. "Nous avons une convention triennale pour assurer le développement des ikastola et pour éviter les situations de crispation d’autrefois", rappellent tour à tour Paxkal Indo et Peio Jorajuria, membres du bureau de Seaska.
Les chiffres recueillis par l’OPLB indiquent que, ces 13 dernières années, la croissance des ikastola a atteint les 80% au primaire, autant au collège et 46% au lycée. Et Seaska demande : "Comment faire face à la croissance avec zéro poste supplémentaire ?". Sans augmentation de moyens, elle envisage de ne pas signer la convention, bien que le 2 mars le recteur de Bordeaux Olivier Dugrip a affirmé devant la presse qu’il n’y avait pas de problème pour la renouveler.
 
Organisation territoriale de l’éducation
Lors des réunions de travail de décembre et de janvier, ce dernier se serait engagé à prendre en charge les postes d’enseignants du second degré nécessaires. Quant au directeur des services académiques des Pyrénées-Atlantiques Pierre Barrière, il aurait promis la création de 4,5 postes dans le primaire, d’après les représentants de Seaska. Voyant ces promesses s’évaporer, les discussions ont été suspendues en mars.
D’après Seaska, Pierre Barrière n’aurait aucune intention de respecter la convention. "Le directeur académique ne comprend pas ce qu’est le sytème immersif", estime Hur Gorostiaga, directeur de la fédération. C’est pour garantir l’accompagnement de ce système dans sa croissance que Seaska réclame une organisation territoriale de l’éducation. "Plus qu’une convention, [nous] demandons que le Pays Basque Nord se dote de son propre inspecteur d’académie", affirme-t-elle.
Proposée en 2012 par le Conseil de développement du Pays Basque, cette organisation pourrait être mise en place à titre expérimental, d’autant que depuis, le Pays Basque Nord s’est doté d’une institution. Et, le droit à la différenciation tant défendu par le président français Emmanuel Macron le rendrait possible.
 
 

SUD OUEST

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